Catégories
Science Ouverte en Arctique

Portraits des aventuriers de l’Expédition SO Arctique : Nina, la voyageuse

Portrait de Nina Lopez, une des 4 expéditeurs·trices !
nina-2.jpg

Peux-tu nous faire une petite présentation de toi ? 

Je m’appelle Nina Lopez, j’habite à Villeneuve-la-Garenne, dans le 92. J’ai 18 ans et je suis scolarisée au Lycée Saint Jean-Baptiste de la Salle à Saint-Denis en Terminale S spécialité SVT. J’ai comme passion la musique : saxophone, piano, flûte traversière.

Que voudrais-tu faire plus tard ?

J’aimerais bien être ingénieure en agronomie, et plus particulièrement travailler dans les milieux tropicaux, en Afrique, Amérique latine ou Asie.

Comment as-tu connu l’association ?

J’ai connu l’association en seconde, donc il y a 2 ans, c’est un prof de physique qui m’en a parlé, et qui m’a proposé de faire un stage, l’Université d’été des lycéens.

Pourquoi t’es-tu investie dans ce projet ?

Parce que j’aime bien voyager et là c’est une destination un peu incongrue, j’ai envie de jouer l’exploratrice !
Je suis investie depuis que ça a commencé, j’en ai entendu parler quand on a fait un voyage aux Rencontres CNRS Jeunes « Sciences et Citoyens » à Poitiers (octobre 2014). C’est là où l’association a commencé à en parler même si ce n’était vraiment pas du tout sûr que ça allait se faire !

Pourquoi as-tu décidé de candidater pour partir ?

Déjà quand je me suis investie dans le projet, j’avais l’idée de partir, j’en avais vraiment envie. Donc quand j’ai pu candidater, j’ai sauté sur l’occasion !

Pour toi, à quoi sert cette expédition ?

Déjà, elle va familiariser ceux qui vont partir avec le domaine scientifique, la recherche, les prélèvements, tout ce qui est protocole scientifique à respecter. C’est aussi une aventure humaine, on va vivre tous ensemble, en communauté, à 5 pendant 1 mois ! Je connais Arthur, Youssef et Elisa, mais on n’est pas super proche donc aucune idée de comment ça va se passer…

Qu’est-ce que tu as déjà fait pour la préparation de l’expédition ?

J’ai participé aux réunions, j’ai fait quelques comptes-rendus. Avec Elisa, on a préparé des fiches sur tous les oiseaux que l’on peut potentiellement rencontrer là-bas. On a fait un stage d’une semaine (vacances de la Toussaint 2015).

Qu’est-ce que tu comptes faire d’ici le début de l’expédition ?

Ce que l’on me demandera de faire ! Je suis dans le groupe de la communication, je vais essayer de m’y mettre car la communication ce n’est pas mon truc. Je sais que c’est important même dans la vie professionnelle, donc il faut que je m’y mette un jour ou l’autre !

N’as-tu pas peur du grand froid ?

C’est l’été donc ça va, il va faire de 0 à 5°C. Je préfère le soleil, c’est sûr, mais ce n’est pas ce qui me fait le plus peur.

Et du jour permanent ?

Si, ça va être une expérience assez conséquente ! Je pense que cela va être dur.

Ou le fait de te retrouver nez à nez avec un ours polaire ?

Ah oui ça, ça fait très très peur !!

Comment imagines-tu ta rencontre avec les Inuit ?

J’aimerais que l’on soit bien accueilli, qu’ils nous fassent un peu découvrir leur mode de vie. Mais bon on ne passera malheureusement pas beaucoup de temps avec eux…

En parlant de leur mode de vie, serais-tu capable de manger du phoque et d’autres spécialités locales ?

Oui, ça, je m’y suis engagée franchement, quand j’ai écrit ma lettre de candidature, à manger tout ce qu’ils me demanderont, sauf quelque chose « d’hardcore » dont Jacques nous avait parlé : c’était une espèce d’oiseau qu’ils mettaient dans le ventre d’un phoque, laissaient fermenter pendant environ un an et après ils ouvraient le phoque et le mangeait. ça par contre, ce sera non, surtout qu’il y a quelqu’un qui est mort de ça, en occident…

Es-tu prête à porter 20 kilos sur le dos pendant 5 semaines ?

Si ça ne monte pas plus haut que 20 kilos, oui ! Avec Elisa on a fait une randonnée d’entraînement, même si on n’avait pas 20 kilos mais plutôt 16-17 kilos sur le dos pendant 2 heures… Mais ouais, là je me prépare sérieusement, je fais de la musculation (rires).

Comment vois-tu l’après-projet, après l’expédition ?

Faire des conférences, sensibiliser les enfants sur le réchauffement climatique, parler du mode de vie des Inuit…

Si tu devais définir le projet Arctique en trois mots ça serait lesquels ?

Extraordinaire, c’est une chance !

Un petit mot à toutes les personnes qui voudraient soutenir le projet, ainsi que les jeunes impliqués dans le projet ?

Qu’ils continuent s’ils ont le temps, la foi et de toute façon c’est vachement important que l’on soit soutenu, parce que bon si on part et qu’il n’y a personne derrière nous, le projet ne va pas aller loin, il n’y aura pas d’après-projet justement. Il faut qu’il y ait des gens et pas que 4 jeunes qui partent !

Interview réalisé par Pierre-Mehdi Sambron, en service civique sur ce projet à l’association, en mars 2016.