Catégories
Science Ouverte en Arctique

Portraits des aventuriers de l’Expédition SO Arctique : Elisa, la force tranquille

Portrait d'Elisa Chardon-Legrand, une des 4 expéditeurs·trices !
elisa.jpg

Tout d’abord, peux-tu nous faire une petite présentation de toi ?

Je m’appelle Elisa Chardon-Legrand, je vis à Saint-Denis et je suis scolarisée au Lycée Saint Jean-Baptiste de la Salle. Je vis avec ma mère, mon frère jumeau et ma sœur. J’ai comme loisir la lecture et je participe aussi à des stages organisés par Science Ouverte. J’aime bien me renseigner sur les sciences et lire des magazines de vulgarisation scientifique comme « Science & Vie ».

Quel métier voudrais-tu faire plus tard ?

J’aimerais travailler dans la recherche, même s’il y a très peu de débouchés. Ça serait soit en neurologie, en agronomie, ou dans les énergies renouvelables. La géologie m’intéresse aussi beaucoup. Le milieu de la recherche m’intéresse beaucoup mais peut-être que je vais me réorienter, vu qu’il n’y a pas beaucoup de débouchés…

Comment as-tu connu l’association ?

J’ai connu l’association Science Ouverte avec le stage « Science Ouverte à Paris 13, l’Université d’été des lycéens », que Science Ouverte propose aux lycéens de seconde qui envisagent de faire 1ère S. C’est mon professeur de physique-chimie qui m’en a parlé. Ça a été un peu juste parce qu’il m’en a parlé la veille de la fermeture des inscriptions !

Depuis quand participes-tu à ces activités ?

Depuis la seconde, j’ai dû participer à au moins 5 stages, peut-être plus, et je suis allée quelques fois au tutorat aussi.

Pourquoi t’es-tu investie dans le projet Arctique ?

Jacques nous en a parlé quand on est allé aux Rencontres CNRS à Poitiers (octobre 2014). Il a fait une réunion de présentation générale, donc je suis allée voir ce que cela donnait, j’ai voulu en savoir plus !

Depuis quand participes-tu au projet ?

Depuis le début, c’est-à-dire décembre 2014.

Pourquoi as-tu décidé de candidater pour partir ?

J’ai décidé de candidater pour partir vivre une expérience extraordinaire. Je pense que ce n’est pas quelque chose que tu fais deux fois dans ta vie, même jamais, donc c’était une chance à ne pas rater ! Et je voulais aussi tenter de porter 20 kilos, me dépasser, partir à l’aventure… C’est aussi un projet scientifique et ça m’intéressait beaucoup !

A quoi sert cette expédition pour toi ?

A faire connaître l’association Science Ouverte et ouvrir, faire aimer les sciences aux jeunes, et montrer que ce n’est pas parce que l’on vient de Seine-Saint-Denis qu’on ne peut pas réussir dans les sciences. Le projet a donc des visées scientifiques et de sensibilisation au réchauffement climatique. Il va aussi permettre de mieux faire connaître l’Arctique, plus connu par sa banquise, ses pingouins (qui n’existent plus)…

Qu’est-ce que tu as déjà fait pour préparer l’expédition ?

J’ai fait des fiches sur la faune : Jacques nous avait chargés de répertorier les oiseaux qu’il y a en Arctique, pour qu’on puisse les repérer là-bas. J’ai aussi lu certains livres que Jacques nous avait passés, sortis d’une bibliographie de livres qui parlent de l’Arctique. J’ai fait aussi la page de présentation de KissKissBankBank.

Qu’est-ce que tu vas faire encore d’ici le début de l’expédition ?

Participer au groupe qui va intervenir dans les collèges, lycées et peut-être en primaire, essayer aussi que mes profs s’investissent dans le projet ! Je sais que mon prof d’histoire-géo est très intéressé par la géopolitique du Groenland, donc peut-être le faire venir à une des conférences organisées et aussi essayer de faire en sorte que les élèves de mon lycée veuillent y participer !

Tu n’as pas un petit peu peur du grand froid ?

Du froid non ça va, parce je trouve que l’on dort bien dans le froid !

Du jour permanent ?

Non pas du tout ça ne me dérange pas, pour dormir non plus je ne pense pas que ce sera difficile et en plus comme on sera très fatigué à mon avis par les jours de marche, je ne pense pas que ce soit un problème…

Et te retrouver nez à nez avec un ours polaire par exemple ?

Si bien sûr j’appréhende, on ne sait jamais comment ça va se passer ! Mais ce n’est pas trop les ours polaires qui me font peur dans l’expédition, plutôt la journée de barque et les avions…

Pourquoi as-tu peur de la journée de barque ?

C’est fermé, il n’y a que de l’eau autour de toi. J’ai peut-être peur de tomber dans l’eau !

Comment imagines-tu ta rencontre avec les Inuit ?

Je ne sais pas, je n’arrive pas trop à l’imaginer. J’ai lu un livre sur les Inuit, mais Jacques m’a dit que ça a changé depuis et donc je n’arrive pas trop à voir comment ils sont eux-mêmes. Ils ont une manière de penser différente de nous donc comment va se faire le dialogue, la présentation, la confrontation de culture et de langue aussi ? Il faudra dépasser ça pour pouvoir se présenter et échanger.

Es-tu prête à manger du phoque et d’autres spécialités locales ?

Oui, tant que l’on ne me donne pas de foie à manger, dans certaines vidéos j’ai vu qu’ils adoraient manger du foie, ce n’est pas trop mon truc… Mais sinon ça ne me dérange pas du tout.

Es-tu prête à porter 20 kilos sur le dos pendant 5 semaines ?

Je suis prête, oui, mais j’appréhende un peu, ça m’a rassurée quand j’ai fait le test de marche avec 16 kilos sur le dos, car j’ai vu que j’en étais largement capable, je n’étais pas du tout fatiguée après. J’espère que ça va aller !

Comment vois-tu l’après-projet ?

Avec des expositions, des interventions dans les lycées et les collèges. Et j’espère aussi que le projet va prendre de l’ampleur, que les médias viennent d’eux-mêmes à nous et que l’on n’ait pas à les chercher.

Si tu devais définir le projet Arctique en trois mots ça serait lesquels ?

Découverte, Science, Jeunes.

Pourrais-tu dire un petit mot à tous ceux qui voudraient soutenir le projet ?

Si vous êtes timides, si vous avez peur par rapport aux sciences, on a plein de passionnés dans l’association Science Ouverte. Vous allez entendre parler de sciences comme vous n’en avez jamais entendu parler nulle part ailleurs,…, et vous allez voir que les sciences c’est pas si compliqué que ça !

Interview réalisé par Pierre-Mehdi Sambron, en service civique sur ce projet à l’association, en mars 2016.